Par Armand Pinton, président d’Astera
Assurément, la crise sanitaire que nous traversons bouleverse les habitudes de consommation et favorise l’accélération de tendances préexistantes. Deux tendances commerciales contradictoires, pas totalement incompatibles, se dégagent : une augmentation des solutions digitales et de e-commerces ; et à l’opposé une appétence pour le Made-in-France et les circuits courts.
La santé n’échappe pas à ce virage avec un accroissement du nombre des téléconsultations par exemple et dans le même temps la résilience de l’offre de soins de proximité.
Comme tous les secteurs d’activité, la pharmacie ne passera pas à côté de la digitalisation : le secteur du tourisme est aujourd’hui totalement digitalisé, le prêt-à-porter peut difficilement vivre uniquement de ces magasins physiques.
Les pharmaciens sont donc amenés à passer au numérique pour préparer une offre locale et sécurisée. Il ne s’agit pas d’un virage simple, c’est une transformation qui digitalise les multiples services et conseils portés par l’officine.
Le tout s’instaure dans une évolution globale du secteur de la santé digitale dans lequel la pharmacie de demain devra être partie prenante. Le pharmacien doit garder son rôle essentiel de conseil, tout en associant le digital, et ainsi renforcer le lien de proximité avec sa patientèle. L’évolution de l’e-santé ne doit pas éloigner le patient de l’officine et affaiblir la relation de confiance.
Le défi pour la profession est donc de connecter ces deux mondes pour satisfaire de la meilleure façon les exigences des patients, en leur facilitant certaines tâches et en leur épargnant des contraintes, tout en conservant le service et l’expertise pharmaceutique.