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Aux côtés des pharmaciens au quotidien

Par Laurent Vanbergue, pharmacien directeur d’Isipharm

LEO est un des logiciels de gestion pour officine les plus récents du marché. Comment a-t-il réussi à se démarquer de la concurrence ?

LEO se veut agile, intuitif mais surtout au plus près des attentes des pharmaciens. Notre statut de coopérative nous permet de rester au contact des officines tout en nous imposant une réactivité sans faille notamment quand il s’agit de se faire le relais de la Direction générale de la santé. La réglementation évolue sans cesse et LEO en est un relais indispensable. Mais c’est sans doute au comptoir que LEO fait encore plus la différence avec une délivrance totalement assistée et libérée de toute erreur grâce à de nombreux garde-fous.

Les services que proposent LEO dans son ensemble permettent aux officinaux de gagner du temps en leur simplifiant la vie. Nos partenaires les plus anciens ne s’en aperçoivent peut-être plus, mais les pharmaciens qui nous rejoignent ne manquent jamais d’être surpris par la qualité de nos services.

Introduite en France en 2019, la sérialisation soulève de nombreuses questions à l’officine. Comment LEO s’occupe de cette nouvelle tâche ?

Isipharm s’est penchée sur la question dès le mois de février 2019. Nous avons travaillé de concert avec le Conseil de l’ordre pour que les pharmacies puissent se mettre en conformité et éviter ainsi au pays des sanctions européennes. Notre objectif prioritaire a été d’éviter les contraintes au comptoir mais aussi que la sérialisation soit le moins chronophage possible pour le pharmacien. Grâce à LEO, dès que l’on scanne le code Datamatrix lors d’une vente, le déconditionnement se fait automatiquement.

La sérialisation reste une contrainte pour la profession, évidemment, mais LEO rend cette opération la plus transparente et indolore possible.

Notre mission n’était pas aisée car, en France, les pharmaciens disposent d’un double choix : ils peuvent déconditionner à l’entrée comme à la sortie de l’officine et choisir d’opérer directement avec France MVO ou de transiter par la connexion sécurisée mise en place par le Conseil de l’ordre. De nombreux modules de LEO ont été impactés et il a fallu développer des solutions pour chacune des options possibles.

Quelles options conseillez-vous aux pharmaciens ?

Avant tout, il faut se souvenir que la loi impose la sérialisation à la sortie de l’officine. Le faire à l’entrée n’est qu’une tolérance. Notre seul but est de répondre le plus précisément possible aux attentes et aux besoins des pharmaciens. Nous avons transformé LEO avec eux et pour eux. Nous avons même mis en place un accompagnement pour que chacun puisse prendre sa décision en toute conscience.

Toutefois, nous sommes convaincus que le déconditionnement à l’entrée accumule les contraintes alors que lorsqu’on le fait à la sortie, le seul risque est de devoir expliquer à un patient que l’on ne peut lui délivrer la boîte que l’on a pourtant en stock. Toutefois, cet événement ne sera pas courant, tant le circuit du médicament est sécurisé en France. On ne peut lister tous les inconvénients d’un déconditionnement à l’entrée mais s’il fallait en retenir un seul, c’est qu’un stock déconditionné ne peut être retourné aux grossistes. Quand on sait qu’environ 1% des produits commandés leur sont renvoyés, on imagine sans mal les sommes en jeu.

Quelles sont les garanties de LEO en matière de sécurité des données ?

LEO certifie un respect total de la propriété des données des pharmaciens comme de leurs patients. Les officinaux choisissent à la fois les extracteurs de données qu’ils souhaitent utiliser et s’ils les activent ou non. Ces extracteurs ne peuvent pas se connecter à LEO sans que nous donnions notre aval et nous leur confions uniquement des données brutes à des fins statistiques.

Le métier et les missions du pharmacien évoluant sans cesse, les LGO se doivent de suivre. Qu’en est-il de LEO ?

Les nouveautés ont été légion ces dernières années grâce, notamment, au partenariat noué avec Caduciel. Nous avons exploité en plein l’expérience de cet acteur historique pour offrir encore plus de fonctionnalités à nos clients. 

La crise sanitaire nous a également obligé à innover. Nous avons ainsi créé “Ma santé et moi”, un site web permettant aux officinaux de rester au contact de leurs patients et d’optimiser leur passage au comptoir. Le site s’est depuis transformé en application, entièrement connectée à LEO et à LEOscan, sur laquelle les patients peuvent communiquer avec leur pharmacien, lui transférer leur ordonnance ou bien encore prendre rendez-vous. Beaucoup d’autres choses ont été réalisées mais vouloir toutes les lister, ce serait en oublier.

Quelles sont les prochaines mutations à venir ?

En 2022, le principal sujet sera celui du Ségur de la santé. Nous allons devoir créer une version ad-hoc de LEO. Il va nous falloir entre autres intégrer l’application Carte Vitale, les e-prescriptions, le carnet de vaccination ainsi que le lien sécurisé avec l’espace numérique de santé. La charge de travail est colossale mais nous serons prêts pour que les pharmaciens passent ce cap sans encombre.