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Une année en formation

Par Anne Basuyau, Responsable formation – CERP Rouen Formation

L’année sera marquée par la fin du cycle triennal pour valider son obligation de Développement professionnel continu (DPC). La demande de formation en sera-t-elle plus forte ?

Pour le moment, les équipes officinales s’avèrent extrêmement mobilisées par la gestion de la crise sanitaire, notamment par la réalisation des tests antigénique et la vaccination. Il faudra certainement attendre encore un peu avant qu’elles ne puissent sortir la tête de l’eau et se concentrer sur leur DPC. Mais les pharmaciens et les préparateurs, comme tous les autres professionnels de santé, vont évidemment se préoccuper de la validation de leurs obligations. Nous avons d’ailleurs veillé à renforcer notre offre DPC parce qu’au-delà d’être une obligation, le DPC est un dispositif essentiel pour accroître ses connaissances et faire évoluer ses pratiques sur les thèmes prioritaires de santé publique.

La crise sanitaire a-t-elle impacté l’offre de formation et sa fréquentation ?

La fréquentation dans les organismes de formation a évidemment pâti de la crise du Covid. Les protocoles sanitaires, les jauges, l’indisponibilité des équipes et toutes les contraintes liées à la pandémie ont mis à mal l’activité. Néanmoins, cela nous a permis d’accélérer notre transformation et de développer notre offre de formation à distance.

Celle-ci s’est élargie. Nous proposons désormais deux formats de classes virtuelles (7h ou chrono d’1h30). Une formation mixte, associant e-learning et présentiel, a vu le jour. La complémentarité des modes est devenue réelle.

Quelles sont les formations les plus appréciées ?

Celles dédiées à la réalisation des gestes ont connu un franc succès. Les pharmaciens et les préparateurs se sont formés pour vacciner mais aussi réaliser les TROD angine. Le présentiel reste, dans ce cas, le format idéal pour se rassurer sur la pratique avant de se lancer à l’officine. Les plus à l’aise et les personnes déjà formées au geste ont opté pour le e-learning reprenant les fondamentaux de la pathologie ou les modalités de mise en œuvre des protocoles qui n’ont cessé d’évoluer tout au long de l’année.

Le domaine de la cancérologie a également mobilisé les officinaux. Amenés à délivrer des traitements lourds, les équipes officinales se doivent d’être particulièrement au point sur la délivrance des médicaments et le suivi des patients pour éviter l’inobservance. En se formant sur ce sujet, les pharmaciens démontrent qu’ils sont conscients du rôle qui leur est dévoué.

Et celles que vous apprécieriez mettre en avant ?

Les officinaux s’y intéressent déjà mais la prise en charge des patients âgés mérite qu’on s’y penche encore davantage. Nous avons étoffé notre offre de formation autour notamment de la manipulation du matériel (fauteuils roulants, cannes, pansements, etc) afin que les équipes officinales soient plus à l’aise dans leurs conseils.

L’approche psychologique de la prise en charge fait également l’objet de formations qui aident à appréhender les clients sous le prisme de l’âge.

Nous souhaitons par ailleurs développer nos formations dans le domaine de la e-santé afin d’accompagner les pharmaciens dans la transformation digitale de la pharmacie. Enfin, la coordination interprofessionnelle fait également partie de nos sujets d’intérêt, avec l’objectif d’anticiper, toujours, les mutations des métiers de l’officine.